Parcours politique

On veut faire taire La France en Action

On veut nous tué le 7 juin 2007

Ce jour-là, deux conférences sont prévues, l’une à Montpellier à 19H30, l’autre à Nîmes à 22 heures. En effet, nos sympathisants sont si nombreux, si motivés, tellement désireux de me voir présenter notre projet dans leur base géographique, que je cherche l’ubiquité!

Mais ce sera une soirée très pénible. Juste avant la conférence, l’un de mes deux portables sonne et on m’annonce que plusieurs radios affirment que La France en action est une secte et que je suis un gourou. Je dis à mon interlocuteur qu’il a dû mal entendre, qu’il fait erreur, que c’est sans doute une petite radio locale qui fait du zèle mais l’information de cette diffamation s’avère exacte! J’alerte mon attachée de presse pour qu’elle fasse un communiqué à l’AFP signifiant notre colère et que nous demanderons dix millions d’euros d’indemnisation pour cette accusation diabolique. En effet, demain c’est vendredi 8 juin, dernier jour où on peut intervenir sur les médias et il sera difficile de mener une action judiciaire avant cette journée du 10 juin 2007 que nous préparons depuis trois ans!

Evidemment, je commence quand même ma conférence, la salle est pleine, l’enthousiasme déborde, dans ma tête je me dis «ils ne savent pas encore»… Au terme de mon propos, je les informe et la consternation, la colère remplacent les belles énergies. Ensuite, je me rends à Nîmes comme prévu et les circonstances sont les mêmes.

Je devais me rendre à Paris tranquillement le vendredi matin, mais évidemment l’emploi du temps est perturbé et je prends le premier train à l’aube. Nous découvrons le sale communiqué du député Georges Fenech dont je vous livre la teneur:

«M. Fenech (UMP) dénonce la présence de sectes derrière “La France en action” Paris, 7 juin 2007 (AFP) – Le député UMP, Georges Fenech, président de la commission d’enquête parlementaire sur les sectes a dénoncé jeudi auprès de l’AFP “les liens” existant entre le parti “France en action” qui présente 475 candidats aux législatives et des sectes comme la scientologie, les raéliens, Moon ou l’Ordre du temple solaire (OTS).”Je tiens à informer l’opinion et les électeurs des liens existants entre le parti France en action qui présente des candidats dans la quasi totalité des circonscriptions françaises avec des organisations à caractère sectaire tels que l’OTS, le mouvement raélien, la scientologie, la kinésiologie, Moon et Krishna”, a déclaré le député du Rhône.

M. Fenech affirme que “France en action, dirigée par Jean-Marc Governatori, ancien chef d’entreprise, est l’émanation de plusieurs mouvements sectaires”. Il a identifié plusieurs candidats de ce parti qui ne sont que des “faux nez de sectes”.

Ainsi, à Lille, Thierry Beccourt, président de la Coordination des associations de particuliers pour la liberté de conscience représente, selon lui, la scientologie.

M. Fenech, également magistrat, souligne que “ce n’est pas la première fois que les sectes utilisent le financement des partis politiques à l’occasion des élections” rappelant la présence du Parti de la loi naturelle et du Parti ouvrier européen aux présidentielles.

Dans les Hauts-de-Seine, le président de “l’omnium des libertés”, sorte de syndicats des sectes est le candidat du parti de M. Governatori.

L’église de scientologie est représentée en Corrèze par Gérard Gascou, le mouvement raélien dans l’Aube par Lucien Maes, le mouvement Moon dans le Rhône par Mme Aline Adin-Rouveure, l’Ordre du temple solaire dans les Alpes-Maritimes par René Fiorese, assure encore le député. Il indique que le mouvement du Graal est “représenté dans le Nord” et signale le naturopathe toulousain “M. Sauveblane”.

Pour lui, il s’agit “d’une pompe à fric et d’une manière de s’attaquer à tous ceux qui luttent contre les mouvements sectaires”.

M. Fenech émet le voeu que la législation sur le financement des partis soit renforcée pour une plus grande transparence de l’origine et des objectifs poursuivis par ces partis liés à des mouvements sectaires”.

Les partis dont les candidats obtiennent au moins 1% des suffrages dans 50 circonscriptions recevront en moyenne 1,66 euro par voix».

AFP 010100 JAN 70
Site Internet : Afp
Date : 08/06/2007
Fichier : 1416262927.pdf

Ce simple communiqué livré à l’AFP le jeudi soir aura des effets dévastateurs. Ses auteurs auraient pu le faire quelques jours avant mais l’efficacité aurait été moindre. Il a pour but de tuer notre organisation politique, notre projet de société, ma carrière et nos enthousiasmes. Il y parviendra en partie et provisoirement. Nous réaliserons le dimanche 10 juin 2007, après trois ans de travail acharné de mes équipe et de moi-même, la moitié du score réalisé en juin 2004, 50 jours après notre naissance! L’accusation est reprise 180 fois par les médias locaux et nationaux, écrits et parlés. Par exemple, le vendredi 8 juin, toutes les 15 minutes, France Info la reprend et le 9 juin, les plus grands organes de la presse écrite salissent notre honneur sur plusieurs colonnes. En trois ans de campagne, nous n’avions jamais eu droit à autant de «publicité»… Outre l’impact déplorable sur notre électorat, outre l’impact sur nos réseaux qui se demandaient comment un homme jeune, retraité et fortuné pouvait s’engager dans une galère politique (ils recevaient là une forme d’explication très désobligeante pour moi), outre l’impact sur les personnes qui, le dimanche 10 juin, allaient faire le décompte des votes et se drapaient à cette occasion des habits de justiciers puisque nous allions remarquer beaucoup de bizarreries dans les comptages. Ma famille très connue à Nice, allait mal vivre cette accusation largement reprise ici comme ailleurs.

Le vendredi, on s’active comme jamais:

Notre communiqué de presse expliquant le caractère diffamatoire de ce que nous appellerons «l’opération Fenech» est ignoré des médias même s’il est repris par l’AFP:

URGENT

Le 8/06/07

COMMUNIQUE DE PRESSE

Jean Marc Governatori, Président du parti La France en Action réclamera 10 millions d’euro d’indemnités par voie judiciaire à Georges Fénech (UMP).

Jean Marc Governatori le met au défi d’argumenter ces odieux mensonges!…

Il fait un démenti formel contre ces allégations qui sont liées à un sondage récent qui nous positionne comme 5eme parti Français.

Pour Jean Marc Governatori

 

Je missionne mon assistante pour faxer mon ISF et IRPP à l’AFP et aux grands médias prouvant mon incontestable indépendance financière.

On apprend qu’en matière judiciaire on peut faire un référé d’heure en heure mais dans tous les cas, c’est trop tard pour le jour du défi.

Le mal est fait.

Après cette diffamation mon parti est infréquentable, j’ai plus un sou, je dois de l’argent à mes amis, ma famille n’est pas vraiment heureuse…Je vais me résoudre à vendre une partie de mon actif immobilier. J’ai donc passé 3 ans de ma vie sur les routes de France (2004-2007) ou plutôt dans les TGV, dont je suis un «très grand voyageur» selon le courrier de la SNCF, pour ce désastre: j’ai ébranlé ma santé, ma vie de couple, j’ai privé mes enfants de ma présence (j’étais hors de Nice la moitié du temps, pendant trois ans)…

J’ai beau obtenir un droit de réponse sur France Info, fort des 480 casiers judiciaires vierges de nos 480 candidats alors que les grands partis classiques ne peuvent pas en dire autant, l’animateur du 20 heures de Sud Radio parvient même à organiser le débat téléphonique en direct que je supplie à tous les médias depuis le matin, mais monsieur Fenech, à court d’arguments, interrompt la conversation. En effet, sur nos 960 candidats et suppléants ses services n’ont déniché que 6 personnes, voilà dix ans pour l’une, 15 ans pour d’autres qui auraient appartenu à des organisations considérées sectaires par les services de l’Etat mais bizarrement, laissées en activité par ledit Etat. Sur ces six personnes aucune ne fait partie des 40 animateurs nationaux de la France en action, aucune n’est fondatrice ou dirigeante d’une des organisations citées, bref, de braves gens qui, à un moment donné de leur vie ont pu chercher dans une quête sprirituelle, ici ou là, des réponses.

Avec le même niveau d’enquête au Parti Socialiste ou à l’UMP, on serait arrivé au même résultat.

Pourtant, malgré l’accusation, je rencontre fin juin 2007, Henri Guaino, le Conseiller spécial du Président. Cela me confirme l’intérêt de l’Elysée pour nos réseaux et mes compétences dans le domaine des alternatives.

Il faut comprendre que lorsqu’un mouvement politique comme le nôtre prouve qu’il est indépendant financièrement, clame qu’il se positionne au delà du clivage droite-gauche et qu’il explique qu’entre les deux tours des législatives, son Conseil National statuera pour envisager un soutien ponctuel et conditionnel aux partis arrivés en tête à l’élection et restant qualifié pour le second tour, il est gravement dangereux pour des pouvoirs très puissants.

En effet, un nombre significatif de circonscriptions se gagne ou se perd à 3 ou 4 % près et c’est bien ce score qui nous était promis. En effet, dans l’affaire judiciaire qui nous a opposés, le prévenu Fenech a reconnu devant le Juge d’Instruction qu’il nous avait fait perdre par son communiqué AFP, 5 millions d’euros (ce qui correspond bien à un score significatif).

Nous remettons en question les multinationales du pétrole, du nucléaire, les grands semenciers chimiques, les marchands d’OGM, les marchands d’armes, les grands laboratoires pharmaceutiques et certaines puissances de l’argent par le moyen le plus efficace: les urnes.

Les pétitions et les manifestations sont utiles pour l’intérêt général car elle sèment des graines de conscience, obtiennent quelques victoires locales, mais ne sont pas gênantes pour les grands intérêts.

 

Je pensais que le mauvais résultat du 10 juin allait faire s’enfuir nos nombreux actifs mais nous perdons seulement 10 % de ceux-ci. Les masques tombent, et quelques envoyés très spéciaux de partis concurrents ou de grands intérêts qui nous avaient pénétré, essaient de «finir le travail». Je subis une campagne de dénigrement sur internet qui paraît énorme par la particularité de cet outil médiatique mais elle est orchestrée par trois personnes. Cela va de «il a pris 16 kilos en 3 mois» (alors que j’en ai perdu 2), «il a tué son père pour financer ses ambitions politiques» jusqu’à «son casier judiciaire est tellement chargé que même Fenech n’a pas osé en parler» ( mon casier est vierge), en passant par «c’est un dictateur puisqu’il finance tout» … alors que notre mouvement est le plus démocratique de la planète puisque les comités départementaux et les commissions sont totalement autonomes.

La réunion de crise du 1er juillet 2007 permet d’affirmer nos fondations et conduit à accepter désormais des dons et cotisations. En effet, les deux millions d’euros que j’ai prêté à notre mouvement ne seront pas remboursés, faute de financements publics et il faut bien continuer d’exister et d’agir. A titre personnel, dépourvu désormais de toute trésorerie, j’entreprends donc la vente d’une partie de mon parc immobilier, sollicite quelques petits crédits pour nous aider à traverser le gué mais bizarrement, crédits refusés et négociations très difficiles.

En effet, j’étais désormais «sectiféré»…Et encore dangereux pour certains intérêts.

 

Le moment est venu pour préciser que cette pratique de condamner toute alternative marginale à l’éducation, à l’emploi, à la médecine… condamne d’abord notre société.

Une organisation, une idée sont sectaires lorsqu’elles condamnent tout ce qui n’est pas elles, lorsque l’argent est son moteur. Aujourd’hui, des pouvoirs très puissants utilisent l’épouvantail sectaire pour sauvegarder leurs intérêts. Quand un projet est dérangeant, ils le tuent en le qualifiant de «secte» (surtout en France). Mais les expériences d’organisations sociales alternatives ou d’idées audacieuses sont souvent tentées par des petits groupes sur la base d’une conviction (politique, religieuse ou autre). Les problèmes d’une société trouvent régulièrement des solutions dans des réponses mises au point par une ou plusieurs personnes, en réaction aux problèmes et/ou simplement par bons sens. Si on stigmatise toute initiative ou idée étonnante comme étant sectaire, on prive la société de la ressource d’inventer des solutions.

D’une façon générale, le respect de la minorité est une marque d’évolution.

Evidemment, la justice de notre pays doit sanctionner un groupe ou une personne qui nuit à autrui. Mais ce n’est pas une raison pour mépriser les démarches spirituelles et/ou alternatives et laisser tranquilles les chimistes et les pollueurs.

La plupart des problèmes naissent d’un défaut de communications, donc d’un problème spirituel. C’est extraordinaire de constater cette charge du mot «spirituel» qui apparaîtra sectaire pour les uns, stupide pour les autres et salvateur pour quelques uns.

Les nombreux problèmes répétés de nos sociétés prouvent qu’il existe forcément des stades plus avancés de développement humain, même si nous sommes évolués technologiquement et administrativement. Lorsqu’une collectivité humaine atteindra un nouveau stade de maturité, de nouvelles aptitudes verront le jour sur les plans des relations humaines, de la santé, de la vitalité, de l’esprit, de l’intuition et de la perception.

Il est vrai que notre société matérielle aidée par quelques mauvais religieux et faux gourous, a saboté la nécessaire spiritualité.

 

Cela dit, les conséquences apparemment petites ou grandes de l’accusation Fenech, furent nombreuses.

Dès le dimanche 10 juin 2007, le père d’un copain d’un de mes fils interdit la rencontre des deux enfants puisque j’étais un gourou.

Cerise sur le gâteau, ou gâteau sous les cerises, je dois me résoudre à vendre ma résidence principale niçoise en 2007 et l’ironie de l’histoire c’est que l’acte notarié est passé le jour de mon anniversaire, le 28 décembre 2007!

Je joue au foot régulièrement et, désormais, je ne suis plus «Jean Marc», mais «le gourou» pour mes copains de jeu. C’est dit sur le ton de la plaisanterie, mais ceci ajouté à cela…

Ma propre maman, en août 2008, me lance «il n’y a pas de fumée sans feu». Devant mon interrogation accablée, elle me répond que «s’ils l’avaient dit à la télé, ça devait être vrai»!

Chaque fois qu’un regard se détourne sur mon passage, à tort ou à raison, je le mets sur le compte de l’accusation.

Très difficile de créer une relation, de quelque nature qu’elle soit, à l’époque d’internet, lorsqu’il suffit à la personne rencontrée de taper votre nom sur un moteur de recherche.

Vous imaginez la suite lorsqu’elle lit l’accusation.

Depuis 2004 jusqu’à ce jour, le nouveau dieu du 21ème siècle, Google, robot aveugle et sourd, ignore nos nombreux messages lui signalant que l’accusation contre moi, trône en première page du moteur de recherche internet concernant mon nom. Sans l’information judiciaire qui la contredit.

Je remarque qu’il y avait plus de 100 000 liens sur mon nom dans les moteurs de recherche avant la diffamation et beaucoup moins aujourd’hui.

 

A l’automne 2008 je reçois des menaces de mort téléphoniques, mon action politique est vraiment mal vue. Le Procureur de la République Eric de Montgolfier à qui je porte la plainte directement, s’en occupe. L’enquête montre que l’appelant agissait de l’Ile de France mais pour l’instant on ne l’a pas localisé. Ni pour qui il travaille…

Mon livre sur le Pouvoir d’Achat sort fin 2008 mais les grands médias l’oublient malgré son actualité.

Egalement, en 2008, nos archives sont cambriolées, la plainte auprès de la gendarmerie n’a rien donné depuis lors.

Le 27 novembre c’est la mise en état pour l’affaire Fenech et la date de la plaidoirie est enfin fixée. Nous avons bataillé avec notre avocat pour obtenir la mise en examen du diffamateur, le réquisitoire espéré du Procureur de la République de Paris, l’audience du 12 mars 2009 et ce sacré jugement.

Lors de la plaidoirie, je rappelle le pénible épisode du 22 octobre 2008 où, lors de l’anniversaire de l’un de mes fils, pour ses 5 ans, un seul copain fait le déplacement. Mon petit garçon m’interroge tout attristé sur le pourquoi des 17 enfants présents 15 jours auparavant pour l’anniversaire d’un autre copain de classe, alors que lui était manifestement… sectiféré. Sans le savoir. Je lui expliquerai plus tard. Je me résigne à lui dire que la proximité des vacances justifie les absences.

Le problème dans ces cas-là, c’est que bien sûr vous pouvez en parler aux personnes pour expliquer votre innocence, mais autant elles ne vous croiront pas, ou alors elles ne savaient pas! Et vous avez donc créé un problème qui n’existait pas.

Je pourrais faire un livre rien que sur ces multiples épisodes de ma vie depuis le 7 juin 2007 à 18 heures.

Mes relations humaines sont désormais faussées.

D’un point de vue plus large, j’ai dû limiter mes déplacements et mes conférences, non seulement faute de finances mais aussi parce qu’il pouvait y avoir une personne victime d’une «secte», vindicative en salle. Mais surtout, cela m’interdisait la présence des journalistes parce que si nous les invitions, ils rappelaient dans leurs compte-rendus au grand public l’accusation sectaire ou alors ils ne venaient pas, se drapant à leur tour dans l’habit du justicier. C’est ainsi que nous avons fait l’impasse sur les élections cantonales et municipales 2008, à quelques rares exceptions près mais nos valeureux représentants ont subi ce qui précède.

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Présentation

Jean Marc en chiffres

Né le 28 décembre 1958 à Nice (06) 
Chef d’entreprise pendant 19 ans
2 fois meilleur gestionnaire de France  
20 ans d’engagement dans la vie associative 
Auteur de 14 livres sur l’écologie et le bien-être
19,5% : Meilleur score de France en liste 100% écolo aux élections municipales 2020

Citation d'actualité de Jean Marc

Le Corona a déjà tué des milliers de personnes à la santé fragile. Par conséquent, la priorité absolue doit porter sur le renforcement de notre système immunitaire, via : • l'amélioration de la qualité et de la quantité du bol alimentaire ; • l'arrêt de la consommation de cigarettes, de drogues, d’alcool, causes systématiques de maladies et de mortalité prématurée ; • des séjours, au minima de quelques heures par semaine, dans des lieux naturels arborés, plutôt que parmi les voitures ; • la pratique d’une activité physique quotidienne. Une priorité qui nécessite que les politiques remplacent la communication démagogique par une communication pédagogique.