Jeanne Augier, en compagnie de Jean-Marc Governatori : avec elle, les taureaux jouissaient d’une véritable amie.
Pour l’amour des animaux, elle allait au combat. Toutes griffes dehors. Chiens, chats, oiseaux… Elles les aimaient tous. S’élevait contre l’euthanasie dans les refuges, les ventes par des non professionnels, les trafics de chiens en provenance des pays de l’Est… Sans oublier les taureaux.
Les corridas ? Elle les encornait. Leur portait l’estocade. Les mettait à mort. Les corps sveltes, profilés et pailletés des toreros ne trouvaient pas grâce à ses yeux. Elle organisait, chaque année, au Negresco, la Journée nationale du respect de l’animal. Une occasion, chaque fois, pour animer des moments forts, passionnés, synonymes de réquisitoires impitoyables contre la tauromachie. Apportant son soutien à la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas. Joignant le geste à la parole, au début des années 2000, la patronne du Négresco avait fait installer devant son palace, un panneau gigantesque dénonçant la torture pratiquée dans les arènes.
Les photos placardées étaient atroces et avaient fait couler beaucoup d’encre. Certains étaient pour cet affichage partisan, engagé. D’autres contre. Droite dans ses bottes, Jeanne Augier continua de planter avec aplomb et conviction, des banderilles dans les fesses des pro corridas…
Source Nice Matin